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Sortie de l'album <A l'eau !> de Heejin Park - Plongez dans la littérature jeunesse coréenne

Dernière mise à jour : 16 mars


Samedi 16 mars à 14h, rendez-vous au Centre Culturel Coréen de Bruxelles pour découvrir la littérature jeunesse coréenne à l’occasion de la sortie de l’album < À l'eau ! > de Heejin Park aux éditions CotCotCot.


Dans une atmosphère détendue, enfants et adultes pourront s'immerger dans l’univers de l’autrice-illustratrice Heejin Park grâce à une présentation et une lecture du livre. Une sélection d’autres œuvres de littérature jeunesse coréenne sera ensuite présentée pour prolonger l’expérience. La traductrice d’À l'eau !, Charlotte Gryson, dira quelques mots sur son travail et proposera un petit jeu aux enfants.


En parallèle, un atelier artistique encadré par l'autrice-illustratrice Juhyun Choi et Oxyne Vercammen permettra à qui le souhaite d’expérimenter les techniques utilisées dans l’album : aquarelle et bic bleu.


Pour clôturer l’après-midi, un verre de l’amitié sera offert. Un espace librairie tenu par l’équipe du Wolf, la Maison de la Littérature de Jeunesse de Bruxelles, sera mis à disposition pendant ce moment convivial.


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Un entretien entre Charlotte Gryson et Heejin Park a été réalisé en visioconférence. Il sera bientôt disponible intégralement sur notre chaîne YouTube via le lien suivant : https://www.youtube.com/@Cotcotcot-apps/playlists


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A l'occasion de cet événement, le Centre Culturel Coréen a souhaité posé quelques questions à la directrice littéraire des éditions CotCotCot, Odile Flament. Avec leur autorisation, nous reproduisons ici cette interview. Bonne lecture !


Serait-il exact de dire que CotCotCot est le seul éditeur belge à avoir publié de la littérature jeunesse coréenne en français ?


Je ne peux pas m’avancer à ce sujet. Il est très probable que la plupart des maisons d’édition belges aient déjà traduit un album coréen. 


Il existe de nombreux titres déjà parus en Francophonie. En France, la maison d’édition Chan-ok, fondée et dirigée par Hélène Charbonnier, a été pionnière en la matière jusqu’à ce que son fonds soit cédé à Flammarion, ainsi que Didier Jeunesse ou encore Rue du Monde.

 

Il y a eu une exposition très récemment, coorganisée par la bibliothèque municipale de Tours et Cécile Boulaire du laboratoire InTRu – Université de Tours (scénographie de Loïc Boyer) : “On a lu des albums coréens” https://www.bm-tours.fr/evenement/lu-des-albums-coreens.


De notre côté, nous avons déjà trois titres à notre actif : Un carré de Ahn Somin (d’abord paru aux éditions italiennes Corraini), Le crayon de Kim Hye-Eun (Hyang Publishing) et À l’eau ! de Park Heejin (Gilbut Children Publishing). 


Un carré a par ailleurs été sélectionné pour le prix “Lu et partagé” qui sera remis à la Foire du livre de Bruxelles en mars… 


D'où viennent votre intérêt et votre amour pour la littérature coréenne? 


La langue coréenne est mystérieuse : passionnée par les langues étrangères, je trouve la graphie du hangeul et sa sonorité particulièrement belles. 예쁘다 ! Mon seul regret est de ne pas avoir assez de temps pour l’apprendre. 


Ma première rencontre choc avec la littérature jeunesse coréenne a été le livre Wave de Lee Suzy, dont la version anglophone était restée – fort heureusement – sans texte. Je suis tombée par hasard sur l’ouvrage chez Pêle-Mêle, sans rien encore savoir de cette fabuleuse autrice. Je suis d’ailleurs en train de lire son livre The border trilogy : c’est passionnant. Notamment son rapport avec le pli central de l’album. 


Depuis, j’ai développé une vraie curiosité pour la littérature jeunesse coréenne, et j’aimerais parfaire mes connaissances. À la Foire du livre pour enfants de Bologne, je passe quasiment exclusivement mon temps sur les stands coréens. J’y trouve de fortes accointances avec notre catalogue – dans le traitement graphique, souvent poétique et tendre sans être mièvre, et la manière d’aborder les sujets –, et en même temps une originalité folle, une intelligence et une liberté, qui me paraissent parfois manquer ailleurs.


C’est également une vraie fierté de voir que cette curiosité est réciproque. Nous avons déjà vendu les droits de trois ouvrages en Corée, parmi lesquels Ö de Guridi qui est sorti aux éditions Namumalmi Publisher fin 2023 (오!), et On joue à cache-cache ? de Léa Viana-Ferreira chez Kinderland Bandal (우리 숨바꼭질할래?), un an plus tôt. Le sourire de Suzie d’Anne Crahay devrait également paraître prochainement aux éditions Gilbut Children Publishing. 


Quelles étaient vos raisons de publier À l'eau ! ?


J’ai eu un coup de cœur immédiat pour l’ensemble de l’album ainsi que pour le petit peton de la mamie sur le point de toucher l’eau !

L’histoire – délicieuse et drôle à la fois – et la manière de représenter le corps dilaté de la grand-mère de manière gracieuse m’ont tout de suite plu. J’ai également ressenti un bien-être immédiat et une forme d’excitation à l’idée d’avoir trouvé cette petite pépite. Les impulsions transmises entre la rétine et mon cerveau ont été assez spectaculaires, à tel point que les images de cette mamie m’ont poursuivie et accompagnée. Elles m’ont véritablement aidée à tenir le coup alors que je me trouvais moi-même sous l’eau, l’activité de la maison d’édition ayant été crescendo ces derniers mois, et que je frôlais l’épuisement.   


Une page du livre se déplie en plusieurs panneaux au centre du livre… Le coût de production aurait pu être un frein, mais nous avons eu la chance d’avoir une aide à l’intraduction de Wallonie-Bruxelles International. Et puis, j’ai eu aussi la possibilité de collaborer avec Charlotte Gryson pour l’adaptation du texte. Quel plaisir ! 


Au final, je crois que ce livre m’était destiné… J’ai d’ailleurs appris avec amusement que PARK Heejin a étudié dans une école d’art à Dijon, à quelques kilomètres de là où j’ai vécu toutes mes classes de primaire. J’en garde de très bons souvenirs et espère qu’il en va de même pour elle. 


Envisagez-vous de publier davantage de littérature coréenne à l’avenir ? 

응 ! 응 ! 

Ma réponse va être courte ! C’est un grand oui, sans hésitation. Nous ne publions que neuf titres par an, dont un achat de droits à l’étranger. Notre souhait est d’acheter les droits de minimum un livre coréen par an, et de bâtir une expertise dans ce domaine. 

Comment la littérature jeunesse coréenne est-elle reçue en Belgique et en Europe selon votre expérience ?


La littérature jeunesse coréenne a fort bonne réputation. Réputation de qualité dans l’esthétique et le rapport texte-images. Elle est diverse, protéiforme et permet de nombreuses interprétations. Elle est l’objet de recensions et dossiers assez réguliers dans La Revue des livres pour enfants de la Bibliothèque nationale de France, de Véronique Cavallasca sur le site Ricochet Jeunesse ou encore dans la revue de littérature coréenne Keulmadang.


Le grand public connaît probablement uniquement Lee Suzy, mais il nous reste à leur faire découvrir de nombreuses autrices et illustratrices de grand talent, telles Ahn Somin, Kim Hye-Eun et Park Heejin !




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