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23 AVRIL – JOURNÉE MONDIALE DU LIVRE : J’OFFRE UN LIVRE À UN ENFANT

Dernière mise à jour : 12 juin 2019

Créée en 1995 à l’initiative de l’UNESCO, la journée mondiale du livre se fêtera le 23 avril.

Cette année, les éditeurs de livres jeunesse et scolaires de la Fédération Wallonie-Bruxelles* , en partenariat avec l’Association des Éditeurs Belges (ADEB), la Foire du livre de Bruxelles (FLB) et le Centre de littérature de jeunesse de Bruxelles (CLJBXL) entendent profiter de cette journée importante pour lancer un appel.


illustration : aNNe herbauts ♡

« J’offre un livre à un enfant » : une sonnette d’alarme


En effet, si l’on se réfère aux résultats en matière de compréhension à la lecture révélés par la dernière étude PIRLS (Progress in Reading Literacy Study), nos élèves de 4e année primaire sont les plus faibles lecteurs de l’Union européenne et de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) : seulement 1 élève sur 5 dispose de capacités de lecture suffisantes qui lui permettent d’interpréter et d’intégrer des informations contenues dans un texte : à titre de comparaison, la moyenne européenne s’établit à 1 élève sur 2. D’autres études, moins récentes, confirment ce triste constat.


Des manifestations en faveur du livre et de la lecture existent, parfois depuis longtemps (Foire du livre, Fureur de Lire, Lire dans les parcs, Action coup de pouce à la lecture du Prix Bernard Versele, la fête du Farniante…), des mesures ont été prises (plan lecture), de nombreuses personnes motivées agissent au quotidien (bibliothécaires, enseignants, associations), mais le constat est là, et il est inquiétant.



La lecture : un enjeu social et citoyen

Les éditeurs estiment donc qu’il est de leur responsabilité de profiter de cette journée pour lancer un appel à l’action. Ils souhaitent en effet que cette question de la maîtrise de la lecture s’inscrive comme une priorité de société, afin de ne pas laisser 4 jeunes sur 5 dans une situation délicate, voire problématique, quant à ses capacités d’apprentissage, de formation et de développement futur.

Tout le monde doit se sentir concerné par cette priorité.

C’est pourquoi, en ce 23 avril, les éditeurs lancent l’appel à « offrir un livre à un enfant ».


Offrir un livre à  un enfant, cela peut aussi signifier l’emprunter en bibliothèque, le choisir dans sa bibliothèque personnelle, et peut-être surtout, prendre le temps de lire un livre à un enfant, chez soi ou en classe. Cette journée du 23 avril n’est pas l’aboutissement d’une action, mais le début d’une mobilisation afin que le livre, mais surtout la lecture et la maîtrise de la langue française, soit à la fête tous les jours !

Une mobilisation qui doit se poursuivre à l’année

Le 23 avril marque le début d’une action de long terme qui veillera à :

Communiquer largement sur l’importance de la lecture auprès du grand public, par le biais de campagnes de sensibilisation : si l’apprentissage de la lecture est du ressort de l’école, les parents doivent également être conscients de leur rôle et de leurs responsabilités dans ce domaine. La maîtrise de la lecture est un enjeu de société.Développer le plaisir de lire dès le début du parcours scolaire, et tout au long de celui-ci : de la maternelle à la fin du parcours scolaire, la lecture doit être une priorité. Les écoles, les enseignants, les associations, doivent se mobiliser derrière cet objectif. La non-maîtrise de la lecture est un handicap culturel, social et économique qu’il convient de combattre.Approfondir la formation, autour du livre et de la lecture, des futurs enseignants : ceux-ci doivent être mieux outillés pour aborder le livre et la littérature jeunesse dans leur classe. Il ne s’agit pas seulement d’apprendre à lire, mais également d’apprendre à aimer lire afin que les élèves puissent développer leurs capacités de lecture et d’analyse.Réfléchir sur les méthodes d’apprentissage : il n’y a probablement pas une seule bonne méthode d’apprentissage. Les enseignants doivent être formés à l’utilisation des méthodes les plus actuelles et veiller à favoriser quotidiennement les progrès: la relation pédagogique établie par l’enseignant, sa personnalité, sa créativité et ses compétences, constituent un des principaux facteurs de la réussite des élèves..


Les éditeurs se mobilisent

* dont Acrodacrolivres, Alice Jeunesse, Au Gai Savoir, À pas de Loups, Auzou, CotCotCot Éditions, Dupuis, Dargaud-Lombard, Éditions Averbode, Éditions Casterman, Éditions Plantyn, Kate’Art, Ker Éditions, les Editions Bayard et Milan, Mijade, Pastel-École des Loisirs, Philéas & Autobule, Versant Sud Jeunesse.




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Vous avez encore un peu de temps ? On vous suggère les lectures et écoutes suivantes :


  • Citation d’Evelyne Charmeux, autrice du livre Lire, c’est comprendre. Donc apprendre à lire c’est apprendre à comprendre ce qui est écrit (Editions Universitaires Européennes), pour qui la lecture est une manière de vivre : « C’est la découverte d’un type de communication. Il ne faut jamais séparer la lecture de la communication. Il faut que les enfants sachent que tout ce qui a été écrit a été fait par quelqu’un pour dire quelque chose. C’est ça la lecture. Ce n’est pas des lettres qu’on assemble. Les enfants découvrent une autre manière de communiquer et un nouvel univers donc une autre manière de vivre. »

  • Pourquoi les enfants lisent-il si mal ? Moustique Magazine (oct. 2017) Catherine Ernens extrait : « La lecture, c’est la clé. Et on n’est nulle part ”, dénonce Dominique Lafontaine, professeure en sciences de l’éducation à l’ULg. “Les élèves qui ne sont pas lecteurs ont des difficultés partout ailleurs” , pose Sophie Gagnon-Roberge, enseignante et auteure de Propager le plaisir de lire chez les élèves . Ces constats sont aujourd’hui appuyés par les résultats d’une enquête qui classe au niveau de la lecture, nos élèves derniers de l’Union européenne. Dominique Lafontaine qualifie la situation de “très inquiétante”. Elle a cherché à comprendre ce qui ne fonctionnait pas dans notre enseignement en comparant notre situation à celle de trois contrées anglo-saxonnes qui ont de très bons résultats, les États-Unis, l’Irlande et l’Ontario (Canada). »

  • Comment redonner aux enfants le goût de la lecture, Les Echos (fév. 2018) Jessica Berthereau extrait : « Si les parents veulent des recettes, il faudra bien leur dire qu’il n’y en a pas ! » prévient d’emblée Anne-Sophie Zuber. Ce que veut dire cette formatrice en littérature de jeunesse, membre de l’Association de recherche et de pratique sur le livre pour enfants (Arple), c’est qu’il n’y a pas de formule magique, rien qui ne garantisse à 100% qu’un enfant en vienne à lire avec plaisir. Mais cela ne veut pas dire qu’il faut rester les bras croisés, bien au contraire. « Il y a des climats qui sont plus propices que d’autres à ce que les livres deviennent désirables, explique l’anthropologue Michèle Petit. Le goût de lire, ou du moins un rapport facile aux livres, est quelque chose qui se transmet, la plupart du temps dans le cadre familial. »

  • Fo t’il s’inkièter de la baisse du nivo d’ortografe ?, RTBF Débats Première (Mars 2018) (aller au-delà de la coupure pub. L’émission est bien plus longue) Bertrand Henne reçoit autour de la table de « Débats Première », en collaboration avec nos confrères du Vif, ce jeudi 8 mars dès 12h30 :  Michel Francard, professeur de linguistique à l’UCL et chroniqueur de langue au journal Le Soir ; Christiane Buisseret, présidente de l’Association belge des professeurs de français ; et Philippe Berkenbaum, journaliste au Vif.

  • L’écriture dans la douleur pour les petits Français – France Inter (Avril 2018) Les élèves français rédigent peu et avec difficulté. C’est le constat alarmant que dresse le Cnesco, le Conseil national d’évaluation du système scolaire. (…)  Or, les chercheurs montrent que l’écrit améliore l’apprentissage de la lecture et qu’il faut commencer très tôt…

  • Donner le goût d’écrire aux enfants – France Culture, Rue des écoles (22 avril 2018) « L’écrit sert trop souvent à l’évaluation (…) de l’orthographe. Et comme il y a par ailleurs de sérieuses difficultés orthographiques (…), il y a une peur d’écrire pour être évalué.e sur l’orthographe. (…) Il faut que l’écrit devienne un objet d’enseignement en tant que tel et pas un objet évaluant d’autres choses que lui-même. » – Jean-Paul Bronckart, professeur de psychologie à l’université de Genève.

  • Les neurosciences prennent-elles trop de place à l’école ? – France Culture, Du grain à moudre (17 avril 2018) Pour Jean-Michel Blanquer, les neurosciences seraient une solution aux difficultés scolaires. Pourtant, certains scientifiques mettent en garde contre une utilisation trop importante de telles méthodes à l’école… Avec notamment : Gérard Pommier, Stanislas Morel et Liliane Sprenger-Charolles (abondamment citée ainsi que Stanislas Dehaene dans le document « Pour enseigner la lecture et l’écriture au CP » publié Jean-Michel Blanquer en avril de la même année.

  • Comment enrichir le vocabulaire des enfants ? – France Culture, Rue des écoles (janvier 2018) Dès le plus jeune âge, le nombre de mots à la disposition des individus est déterminant pour bien d’autres apprentissages. Comment dès lors agir pour que davantage d’enfants maitrisent davantage de vocabulaire ? Avec notamment : Franck Ramus, Psycholinguiste, directeur de recherche au CNRS, membre du conseil scientifique de l’Education nationale ; Geneviève Brisac, Écrivaine.

  • Lecture : la guerre des méthodes n’aura pas lieu – Entretien avec Roland Goigoux – Cahiers Pédagogiques du CRAP (septembre 2017) Extrait : « Les neurosciences, pas plus que la psychologie cognitive ou la didactique, ne peuvent décider de ce que les enseignants doivent faire dans leur classe. Au mieux, produisent-elles des connaissances qui peuvent être des arguments pour l’action. Et encore faut-il contrôler l’étendue et le domaine de validité de leurs résultats. C’est à l’enseignant d’en tirer le meilleur profit. Pour ma part, en formation, j’examine la cohérence et la compatibilité entre les connaissances produites par trois sphères scientifiques qui éclairent l’action pédagogique : 1) les neurosciences, 2) les sciences du comportement (dont la psychologie cognitive) et 3) les sciences de l’intervention (dont la didactique).

  • Apprendre à lire « pas si simple ! » (2006) Afin de contrer les propos simplificateurs de Gilles de Robien au sujet des méthodes de lecture, plusieurs syndicats et des mouvements pédagogiques publiaient la brochure « Apprendre à lire, pas si simple ! » en 2006… toujours d’actualité !


BELGIQUE : PLAN LECTURE Découvrez le rapport complet remis à la Ministre en octobre 2015 remis par Laurent Moosen, coordinateur transversal du Plan Lecture ; – Les 30 propositions du Plan Lecture en un coup d’oeil ; – La brochure complète du plan lecture.




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